Je n’ai rien à dire, et je le dis », peu importe comment et dans quel contexte Cage a pu faire cette déclaration, chaque fois que je souffre, chaque fois j’ai la conviction qu’en agissant ainsi, j’agis bien et fais la seule chose logique. Quant aux autres, ils se trompent en affirmant, à moins qu’ils n’aient raison puisque je confonds leurs travaux avec leurs affirmations. En dépit des idéologies, la peinture ne se revendique de rien et n’est qu’une démarche compliquée pour approcher la vérité (?). À vrai dire, je devrais être plus précis dans ma formulation. Puisque j’ai le plaisir de constater que je fais la seule chose qui soit naturelle.
Alors… je ne sais rien, je ne puis rien, ne tente rien, ignore tout. Rien. Cette misère ne me rend pas malheureux pour autant.
Il faudrait construire des ponts, être ingénieur, physicien ou jardinier.”
Gerard Richter, 28.02.85-13.11.85 :
TEXTES 1962-1993, les presses du réel, p.130-133.